village suedois

Des scandinaves ont adopté un village thaïlandais

Petit village de pêcheurs du Golfe de Thaïlande, Huai Yang attire, depuis une quinzaine d’années, des étrangers qui viennent s’installer dans «  la petite Suède ».

Avec ses longues plages de sable blanc et son eau cristalline, Huai Yang, paisible village de pêcheurs situé à 320 kilomètres au sud de Bangkok, offre toute la quiétude que peuvent rechercher les voyageurs. Ici, pas de grandes surfaces, pas de bars, juste quelques restaurants et échoppes pour trouver l’indispensable. Dans les ruelles bordées de maisons traditionnelles, entre palmiers et champs d’ananas, on tombe pourtant sur des lotissements de maisons et appartements plus luxueux destinés à un public principalement suédois.

Projet «suédois»

Tout commence en 2002, lorsque Thailand Fastigheter décide de construire des logements répondants aux normes européennes, voire « suédoises ». Aujourd’hui, ce sont près de 600 familles qui ont acquis un logement à Huai Yang, sans compter les personnes qui préfèrent opter pour la location. En effet, nombreux sont les Suédois à préférer louer plutôt que d’acheter en raison de la difficulté d’accéder à la propriété en Thaïlande, de l’incertitude politique du pays, des difficultés de visa et du prix à la location qui reste « bon marché » pour un portefeuille suédois. Car il est vrai qu’à Huai Yang, les prix à l’achat y sont plus élevés qu’ailleurs en Thaïlande…

Isolement ?

Une question qui vient inévitablement à l’esprit, c’est de savoir quel est l’intérêt de venir en Thaïlande si ce n’est pour se retrouver avec des compatriotes. Ce n’est pas qu’on veuille rester juste entre nous, mais ici, finalement, on retrouve toutes les facilités et le confort. Avec de jeunes enfants, c’est important et puis c’est bien pour eux aussi de se trouver des amis qui parlent la même langue. Les Suédois ne sont pas des gens fermés, bien au contraire, peut-être juste un peu timides ». La famille avait entendu parler de Huai Yang à la télévision. « On revient d’un voyage de trois mois en Inde. C’est ce qu’on voulait, un endroit calme, paisible, pour se reposer. Et puis on se sent quand même en Thaïlande, c’est un village typique, les gens sont accueillants, souriants ».

Partage avant tout

Lars, lui, vient d’acheter une maison avec sa petite amie, son beau-frère et sa belle-sœur : « On a acheté une maison à partager en quelque sorte. Chacun peut y venir quand il veut, surtout en hiver, pour échapper un peu au froid en Europe. Je connais bien ce village, mes parents y ont une maison depuis longtemps. Même s’il y a beaucoup de Suédois ici, ce n’est pas non plus touristique. Rien à voir avec Phuket ou Hua Hin. C’est ça qu’on cherchait, vivre dans un village thaïlandais, au bord de la plage, au calme et en famille. »

Cette concentration de Suédois (environ 3000 – les chiffres sont vagues – durant la haute saison) refroidit un peu les autres étrangers, principalement des Norvégiens, Danois et Russes.

Bengt, un Suédois qui vit là depuis presque huit ans les comprend : « Qui aurait envie de venir s’installer dans un lotissement de quinze maisons avec autour de soi que des gens qui parlent suédois ? Oui, ça manque de mixité. Après, c’est juste pour cinq mois, de novembre à mars. Le reste de l’année, nous ne sommes plus qu’une quinzaine à vraiment vivre ici, avec de nouveau un petit pic de fréquentation en juillet et août ».

Petites maisons et villas de luxe

Côté thaïlandais, les avis sont plus partagés au sein de cette commune de trois mille habitants. Il y a d’un côté ceux qui d’une manière ou d’une autre bénéficient des avantages liés à la présence des étrangers – les commerçants, les restaurateurs. Puis il y a les autres, les pêcheurs surtout, qui eux n’en tirent pas d’avantages et se retrouvent juste envahis de touristes de novembre à mars. Les petites maisons en bois face aux villas de luxe laissent une impression étrange de deux mondes qui se côtoient mais ne se mélangent pas.

Activités rares

A Huai Yang, on y vient surtout pour ses kilomètres de plages désertes, de longues étendues de sable blanc. Côté nature : au nord de la ville se trouve le parc national de Wanakorn.. A l’ouest, en direction de la chaîne montagneuse birmane.Un petit parc national connu pour ses cascades sur cinq niveaux. Et puis il y a les marchés de Huai Yang, celui du mercredi après-midi et un plus grand le samedi matin.

Commodités

Le village dispose des facilités habituelles, avec des petits restaurants, blanchisserie, internet café, massages, coiffeur, épiceries.Pas même un 7 Eleven, et pour cause, la ville ne fonctionne réellement que cinq mois par an. Pour le shopping,Prachuap et ses 2 supermarchés est à 25km. Sinon Hua Hin, la capitale viking et ses 40000 nordistes à 1h30.

.https://www.thailande-fr.com/tourisme/11236-les-scandinaves-adorent-la-thailande